Club Talk - Actualité

mercredi 13.11.2013

Les états généraux de l’économie: artisanat, commerce et PME

Paperjam.lu

Le Club a décidé de donner la parole aux entrepreneurs et aux dirigeants d’entreprise, à l’occasion de quatre événements dédiés à l’économie luxembourgeoise et à ses perspectives. Les trois premières tables rondes se concentreront sur des secteurs précis. La dernière sera l’occasion de s’intéresser à l’économie et au rôle que l’État luxembourgeois peut encore jouer dans le contexte européen et international actuel.

Cette première soirée s’intéresse à des secteurs négligés ou insuffisamment soutenus. Quels sont leurs besoins? Que peut faire l’État pour leur permettre de rayonner dans toute la Grande Région?

Ces dernières semaines, c’est plus particulièrement le secteur du commerce qui a attiré l’attention médiatique, avec la fermeture d’une grosse quinzaine de boutiques au centre de Luxembourg-ville. Les difficultés des magasins de la chaîne Schlecker, repris par l’entreprise autrichienne de droguerie en hard-discount Dayli, sont également dans les esprits. Le commerce est pourtant supposé faire l’objet d’une attention soutenue de la part des pouvoirs publics. Dès le plan PME 2001, le gouvernement affichait sa volonté «d’assurer la compétitivité du commerce en général et du commerce urbain en particulier». Le plan PME 2008, lui, voulait «soutenir les activités de promotion du secteur du commerce luxembourgeois dans la Grande Région en vue d’attirer un nombre accru de consommateurs frontaliers au Grand-Duché». Moins médiatique, l’artisanat représente également un secteur important, avec près de 80.000 personnes employées – une personne active occupée sur cinq. Il se présente ainsi comme le premier employeur national. Ses plus de 6.000 entreprises continuent d’ailleurs de créer des emplois dans les temps économiques actuels.

Pour de nombreuses entreprises – qu’elles soient commerciales, artisanales ou des PME actives dans d’autres secteurs –, il n’en reste pas moins que de nombreux défis restent à relever, comme ceux de la recherche d’une main-d’œuvre qualifiée. En mai 2013, la ministre des Classes moyennes Françoise Hetto-Gaasch soulignait notamment la nécessité de maintenir «un cadre fiscal et un niveau de cotisations sociales attrayants pour continuer
à attirer la main-d’œuvre et les investisseurs étrangers». Il était alors question d’élaborer un quatrième plan d’action en faveur des PME, succédant à l’actuel, présenté en 2009.

Que peut-on et doit-on faire pour développer ces secteurs ? Y a-t-il des décisions pouvant avoir des effets bénéfiques transversaux? L’indexation des salaires est-elle un véritable problème? Quelles sont les stratégies possibles? Quelles sont les cibles? Quels sont les efforts à fournir pour permettre au Grand-Duché de se positionner face à ses voisins? Faut-il des législations spécifiques?

Avec Michèle Detaille (Alipa Group), Thierry Nothum (CLC) et Romain Schmit (Fédération des Artisans).