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vendredi 21.10.2016

Modernity – loved, hated or ignored?

Paperjam.lu

Invité par son partenaire de longue date, l’association La Première Rue à Briey, pour contribuer à la programmation de sa Galerie Blanche à la Cité Radieuse de Le Corbusier, le LUCA propose l’exposition «Modernity – loved, hated or ignored?» dans une adaptation spéciale, imaginée et réalisée par l’équipe des trois curateurs.

Après ses étapes à Venise en 2014 et au Luxembourg en 2015, l’exposition poursuit sa route vers la Grande Région. Commissionnée par le LUCA Luxembourg Center for Architecture suite à un appel à projets d’exposition pour le pavillon luxembourgeois de la Biennale d’architecture de Venise 2014, cette exposition a été conçue et réalisée par Stéphanie Laruade (architecte), Sophie Langevin (metteur en scène) et Bohumil Kostohryz (photographe).

L’exposition occupera la Galerie Blanche de la Cité Radieuse de Briey-en-Forêt du 14 octobre au 29 décembre 2016.

Sur le mode de l’investigation, l’exposition propose une plongée en profondeur dans les archives du Luxembourg, mais surtout un voyage à travers les événements qui ont permis au fil du temps l’acceptation ou non de l’architecture moderne dans le pays. Les enquêtes menées par la détective Jane Doe font ressurgir par le biais des articles de presse, des témoignages, des documents d’archives, les événements qui ont construit la mémoire d’un lieu et nous posent la question de notre propre regard sur les bâtiments que nous côtoyons chaque jour. Rejet, appropriation ou indifférence?

Dans la Cité Radieuse de Le Corbusier, la question de la modernité dans son approche de l’intime trouvera une résonance singulière. En effet, comment mieux faire écho à la question posée par Rem Koolhaas, le commissaire de la Biennale d’architecture 2014: la modernité a-t-elle absorbé dans son projet les identités nationales? Quand on sait à quel point la construction de cette «unité d’habitation» a provoqué de vives réactions au moment de sa construction et combien elle a influencé par la suite les constructions des grands ensembles en Europe.

40.000 tonnes de matériaux, 800 tonnes d’acier… Commencée en mars 1959, la construction de la Cité Radieuse s’était achevée en décembre 1960 et a été inaugurée en 1961. Cependant, dès 1966, la Cité Radieuse va être confrontée au départ des familles américaines (Otan, puis à la crise de la sidérurgie avec la fermeture du site de Briey. À ceci s’ajouteront les problèmes financiers de gestion de l’immeuble, abandonné par l’Opac (Office public d’aménagement et de construction) et en partie revendu à un promoteur, ce qui entraînera sa désaffection progressive, sa fermeture en 1983 et, pour finir, un projet de démolition. Sauvé à la fin des années 1980 grâce aux efforts de la municipalité de Briey et de l’État, il a retrouvé aujourd’hui tout son sens. En 2010, après trois ans de travaux, les façades ont été restaurées et l’unité d’habitation a retrouvé sa polychromie d’origine. L’ensemble est aujourd’hui inscrit au titre des Monuments historiques et porte le label «Patrimoine du 20e siècle».

L’association La Première Rue est née en 1989 du parrainage international d’une trentaine d’architectes et d’artistes qui ont voulu contribuer à la protection et à la valorisation de cette œuvre majeure du patrimoine architectural moderne: l’unité d’habitation de Briey-en-Forêt.

Lieu d’exposition:
La Galerie Blanche
Association La Première Rue
131, unité d’habitation Le Corbusier
1, avenue Dr Pierre Giry, 54150 Briey-en-Forêt, France
www.lapremiererue.fr

Horaires d’ouverture:
La Première Rue est ouverte au public les lundis, mercredis et jeudis de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30, les mardis et vendredis matin de 9h à 12h30.
Entrée libre.

Commissaire de l’exposition:
LUCA - Luxembourg Center for Architecture
1 rue de l’Aciérie L-1112 Luxembourg
www.luca.lu

www.loved-hated-ignored.com